Troisième opus de la série Vampires de Tezuka, ce manga ouvre un nouvel arc dans l’histoire de Rock Makubo. Après s’être exilé quelque temps du Japon, suite à l’échec de ses plans avec les vampires, il revient accompagné d’une nouvelle créature qu’il compte utiliser pour reconquérir sa fortune. Durant son périple en Inde, il a en effet découvert l’existence d’une étrange espèce animale, capable de prendre l’apparence des humains à loisir afin de se protéger : les Uéko.
Rock va ainsi tenter de remplacer un riche héritier par l’Uéko, après lui avoir fait prendre son apparence. Mais alors que tout semble se passer sans encombre, le véritable héritier n’est peut-être pas aussi mort que l’aurait voulu Rock, et les difficultés faites par les frères de celui-ci pour accepter son pantin comme unique héritier risquent fort de contrarier ses plans.
Un troisième tome plutôt bien fichu, beaucoup moins lourd au niveau de la narration que le précédent opus, car mettant en scène de nombreuses histoires d’Uéko en parallèle avec l’intrigue principale. L’humour s’est peu à peu effacé au profit du drame, la thématique de la différence étant toujours au centre de l’histoire.
Chippei, opposant de Rock dans le précédent arc, est toujours présent mais n’est plus qu’un personnage secondaire, qui va cependant lui aussi interagir (même si à son insu) avec les plans de son vieil ennemi.
Les vampires du précédent cycle ont ici presque totalement disparu. Le nouvel avatar vampirique de ce troisième tome est personnifié par les Uéko, sortes de miroir des vampires (en tant qu’animaux ayant la faculté de se transformer en humain). Ils éprouvent un besoin viscéral de se nourrir de sang humain, et ne se transforment pas dans les mêmes conditions que les vampires (qui ont tout un stimulus de transformations différent) : en effet, c’est le danger qui leur permet de prendre l’apparence d’humains à proximité.
Un troisième opus à mon sens bien plus « moderne » que les deux précédents qui souffre d’une seule chose : son aspect inachevé, Tezuka n’ayant jamais eu l’occasion de clore ce second cycle, qui se termine en queue de poisson sur un haletant hang-over.