Volpek et Boson sont envoyés à Paris par le Ministre, qui a eut vent d’une opération ultra secrète menée par l’O.U.R.S. Alors qu’ils s’installent dans un petit hôtel, non loin de là, dans un hôtel particulier de la rue Monsieur-Le-Prince, leurs ennemis de toujours avancent à grands pas dans leurs projets. Cette fois-ci c’est Vanda, l’une des âmes damnées les plus efficaces de l’organisation insaisissable, qui est à la tête du projet, et ce depuis près de cinq ans. Et elle entend bien ne pas laisser l’espion canadien réduire son travail à néant.
L’agent secret canadien Volpek est une série d’espionnage-aventure qui compte 8 opus, et se destine davantage à la jeunesse. Après avoir parcouru quelques pages, le lecteur habitué des grandes séries du genre flairera rapidement l’ersatz de Bob Morane (saupoudré d’un peu de James Bond pour ce qui est des gadgets), doublé d’un sens de l’archétype poussé dans ses extrêmes pour ce qui est des différents protagonistes. On suit donc les aventures d’un héros au flegme imperturbable et de son sidekick à la langue bien pendue, face aux plans machiavéliques de l’O.U.R.S. (Organisation universelle pour la révolution socialiste), un bras de fer qui fleure bon les grandes heures de la guerre froide et la propagande du Plan Marshall.
Archétype et jeunesse conjugués, l’ensemble se lit très rapidement (ce huitième volet ne dépasse pas les 130 pages), sans grandes difficultés. Mais sans forcément laisser une marque sur le lecteur. Le style est passe-partout, avec des coquilles çà et là, et l’intrigue ne brille guère par ses rebondissements attendus. Reste que j’ai parcouru les pages du roman avec un certain plaisir, celui de retrouver une littérature simple, très premier degré, dont la grande naïveté finit par s’apparenter à une forme de second degré.
Côté vampire, l’O.U.R.S., par l’entremise d’un savant fou, s’échine à se constituer une petite armée de vampires. Ici, pas de surnaturel, mais bien une pathologie latente, qui remonte à la surface lors de la pleine lune, et que le savant parvient à renforcer grâce à un traitement basé sur des influx électriques.
Un roman qui ne laissera pas un souvenir impérissable, mais une lecture inattendue, dont le jusqu’au-boutisme caricatural finit par faire sourire. Sans oublier la très belle couverture d’André L’Archevêque, peintre et illustrateur très prolifique de cette époque foisonnante de la littérature de genre canadienne.