Isolé au fond d’une crypte depuis une cinquantaine d’années, un vampire à l’aspect juvénile s’échappe suite à des travaux qui mettent à jour son antre. Il va ainsi se retrouver projeté dans le monde moderne, et va devoir apprendre vite à se fondre dans le décor, ses pratiques vampiriques ne tardant pas à attirer l’attention de la presse et de la police sur lui.
Une autre vampire cherche également à le retrouver. Pendant leurs vies terrestres respectives, elle était l’épouse d’un pharaon dont il était le fils. La haine qu’ils vouent l’un à l’autre n’a d’égal que leur soif de sang respective.
Un premier opus qui inaugure une série BD dynamique, captivante aussi bien au niveau du scénario que du dessin. Trillo et Rossi nous emmènent ici dans le sillage d’un vampire millénaire au visage enfantin. Revenu parmi les hommes alors que ceux-ci dérangent son lieu de repos, il ne va avoir d’autre choix que de se fondre dans cette humanité qu’il cherchait à fuir.
Le vampirisme tel qu’il opère dans cet opus possède de nombreuses caractéristiques classiques. En effet, les deux vampires du récit sont des buveurs de sang immortels qui errent depuis des siècles parmi nous. Leurs pouvoirs et leur force sont certes plus importants pendant la nuit, mais ils peuvent sans trop de problème se mouvoir en pleine journée. La grosse incartade au mythe venant de l’origine du mal, qui prends ici la forme d’une très ancienne malédiction, laquelle n’a laissé « vivant » que le fils du pharaon et sa dernière épouse.
Le dessin de Risso prend à son habitude la forme d’un splendide encrage très dynamique, riche en jeu de lumière, qui donne une très grande force visuelle à ce récit. Les planches défilent devant nos yeux sans temps morts, happés que nous sommes par les cadrages et les compositions nerveuses du dessinateur.
En bref, un premier opus chaudement recommandé pour tout amateur de vampires qui cherche à sortir un peu du carcan habituel.