Andrej et Frédéric poursuivent Abu Dun et tentent de faire évader les leurs réduits en esclavage à la faveur de la nuit, alors que le navire de l’impressionnant Maure remonte le Danube. Mais la tentative échoue, et tous deux se voient mis en difficulté par l’équipage et le capitaine. C’est alors qu’un vaisseau commandé par l’inquisiteur Domenicus et un mystérieux chevalier à l’armure rouge fait son apparition et attaque le vaisseau des esclavagistes, apparemment bien décidé à ne laisser aucun survivant.
J’avais franchement apprécié de découvrir le premier tome de l’adaptation de cette saga romanesque à l’ambiance particulièrement immersive, même si les deux albums suivants m’avaient un tantinet moins accroché. Alors que je n’attendais plus forcément la sortie d’un nouvel opus (les 3 premiers adaptant le premier roman), j’étais passé totalement à côté de la publication de ce nouvel opus.
On y retrouve le duo composé de Frédéric et Andrej, qui se voit rapidement transformé en trio, au moment où Abu Dun n’a d’autre choix que de laisser derrière lui son statut de marchand d’esclaves, devenant lui aussi un paria aux yeux de l’Inquisition. L’histoire se concentre sur les temps forts du récit, et force est d’avouer que l’ensemble est fluide, même si tout ça s’enchaîne peut-être un peu trop vite pour être tout à fait convainquant (notamment en ce qui concerne la relation entre Abu Dun et Andrej).
La grosse surprise de ce 4e tome, c’est avant tout le changement de dessinateur, Thomas Von Kummant étant accaparé par une autre série de longue haleine. Même si le trait se démarque de celui de Chaiko, il ne manque pas d’homogénéité et de maîtrise. Les planches sont assez somptueuses, même si j’apprécie moins sa représentation des personnages, plus étirée. Niveau dynamisme, il maintient la barre à un bon niveau, se rapprochant des impressionnants effets d’animation du premier opus.
Même si le titre de ce nouvel opus est équivoque, on apprend peu de chose supplémentaire vis-à-vis du précédent opus. On remarquera, dans la perception de la mère de Frédéric de ce qui est arrivé à son fils, que cette dernière a conscience de la situation en lame de rasoir de leur petit groupe et des besoins pour le moins bestiaux que son fils va désormais avoir du mal à juguler. On verra également que les capacités de cicatrisation offertes par leurs statuts offrent à Andrej et Frédéric un avantage certain lors des combats.
Un quatrième tome qu’on n’attendait plus, qui voit donc la poursuite en BD de l’adaptation de cette fameuse saga, dont la traduction en roman est pour l’instant stoppée au 8e tome. Le changement de dessinateur ne pose pas vraiment de souci, mais on aurait apprécié une trame moins resserrée, de quoi donner au lecteur l’impression que les protagonistes évoluent de manière plus crédible.