Faits prisonniers par un chevalier de l’ordre du Dragon, Andrej et Abu Dun sont conduits les yeux bandés à Rettenbach, séparés de Frédéric à qui le chevalier entend bien extorquer le secret de l’immortalité. Mais tortures et expériences ne mènent à rien, et Vlad Tepes (car c’est de lui dont il s’agit) se retourne vers Andrej. Le serviteur de Tepes, un Tsigane dont les pairs ont été exterminés par l’Empaleur, propose alors un marché à ce dernier. Il voit en effet en l’Immortel la main armée idéale pour se venger et mettre un terme aux exactions de Draculea.
Quatrième opus de la série, qui clôt l’adaptation du deuxième roman de la Chronique des Immortels, Le Vampyre. On y suit Andrej et Abu Dun, devenus alliés de circonstances, après qu’ils aient été capturés par Vlad Tepes. Lequel, allié de l’inquisiteur Domenico, entend bien tirer profit des pouvoirs des Immortels, et se les accaparer. Si j’avais trouvé le précédent opus un peu expéditif, je n’ai pas eu ici le même sentiment. Les choses ne semblent pas aller aussi rapidement, l’histoire semble prendre davantage son temps (même si, on passe de trois albums pour adapter le premier roman, à deux pour le second), et les relations entre les personnages évoluent de manière plus crédibles.
Graphiquement, si j’avais eu un peu de mal avec le trait de Chaiko lors de la passation que représente le tome 3 (le dessin étant jusque-là assuré par Von Kummant), je dois constater que mes doutes se sont apaisés. Il y a quelques petits détails qui me posent encore souci (l’impression que les personnages ont des visages allongés), mais il faut avouer que le dessinateur s’est rapidement coulé dans les pas de son prédécesseur. On y retrouve le style très animé du dessin, rehaussé par une très belle mise en couleur.
Côté vampire, on retrouve donc la mythologie de la série, qui rappelle sous certains aspects celle de Highlander. C’est Vlad, le serviteur de Tepes, qui donnera ici à Andrej le nom par lequel on désigne, chez les Tsiganes, ceux de sa race : les Vampyres. S’ils n’ont pas besoin de s’abreuver de sang humain pour survivre, le sang de leurs pairs leur permet de décupler leur force, pour peu que l’esprit de leur victime ne prenne pas le dessus. Le gagnant absorbe alors la force physique et l’expérience de son opposant, tout en renforçant sa longévité, sa résistance et son pouvoir de cicatrisation.
Une suite de belle tenue. En espérant que l’arrêt de traduction des romans (dont on a plus de nouvelles depuis plusieurs années) ne mette pas un coup à cette adaptation. Mais pour les amateurs du cycle de Wolfgang Hohlbein comme moi, c’est un vrai plaisir de lecture.