Le Mondlicht régnait autrefois sur la nuit. Mais au XVIIIe siècle, des cyborgs conçus par le docteur Frankenstein se sont employés à éliminer ses membres pour finalement conduire à l’extinction du Clan de la Lune. Soixante ans plus tard, des survivants du Mondlicht sont découverts au Japon. Une nouvelle confrontation débute alors entre le clan et les cyborgs. Quelle tournure prendront les évènements ?
Une nouvelle série manga vampirique lancée par les éditions Asuka, voilà de quoi attirer notre attention. La mention « pour public avertis » placée sur la couverture donne en partie le ton de ce premier tome : le fan service est au centre de combats entre vampires et cyborgs.
Petites culottes et décolletés pigeonnants égaient en effet l’ensemble de l’album, sans forcément tomber dans le graveleux (à part peut-être sur cette mini-histoire bonus de fin mettant en scène deux des cyborgs dans un hammam, pas franchement indispensable). Pour le reste on suit donc les pas d’une « famille » de vampires qui va très vite se frotter au cyborgs.
Récemment remis en service, ceux-ci ont réduit à néants les buveurs de sang il y a soixante ans de ça. L’un des cyborgs va cependant se révéler bien plus proche des vampires qu’on ne l’aurait cru… Pour le reste on notera surtout l’idée étrange (mais amusante) de faire des cyborgs des êtres artificiels créés à partir de tueurs célèbres de l’histoire, de Jack l’Eventreur à Mme de Brinvilliers, la célèbre empoisonneuse.
Le dessin, à défaut d’être original, est aussi classique pour le genre qu’il est sympathique. Certes certains personnages font un peu poseur, mais le trait est fin et précis et l’ensemble est graphiquement homogène.
Les vampires de cet opus semblent sommes toutes très classiques. Ils doivent s’abreuver de sang pour conserver leur résistance et leurs pouvoirs, et voient parfois des ailes (dont ils ne semblent pas se servir) apparaître dans leur dos. Ils vivaient autrefois sous l’égide d’un clan puissant, le clan de la lune, mais celui-ci a été exterminé.
Un nouvelle série certes amusante, avec ses clins d’oeils historiques, pas mal dessinée mais qui, malgré de nombreuses scènes d’actions, n’est pas totalement captivant (notamment à cause d’un scénario peu captivant). Espérons que le prochaine opus aille plus loin et confirme les quelques pistes esquissées ici.
J’ai plutôt bien aimé le premier tome de cette nouvelle série. Du moment que l’on sait à quoi s’attendre, le côté fan service n’est pas désagréable et fait preuve de suffisamment de fun pour passer un moment de lecture assez agréable. Les vampires sont, il est vrai, peu charismatiques, mais les cyborgues qui les traquent, chacune dotées de capacités spéciales, se révèlent un peu plus haut en couleur et surtout originales. Les jolies pépées qui agrémentent l’histoire au fil des pages ne gâchent pas l’ensemble et les combats s’enchaînent à un rythme soutenu… bien que ces derniers n’aient rien de vraiment dantesque.
Le plus gênant dans ce manga vient de son côté melting-pot : l’auteur y a fourré plusieurs sources d’inspirations qui additionnées, donnent un récit peu crédible, voir un tantinet brouillon. Hormis la soif de sang qui habite les vampires et les pouvoirs dont certains d’entre-deux semblent dotés, on garde l’impression désagréable que les buveurs de sang ne sont pas exploités à leur juste valeur.
La trame de ce premier tome de Moonlight se déroule de façon classique, mais bon, le fun qui se dégage de l’ensemble et l’esthétique réussite des dessins sauvent quand même les meubles et c’est là le principal. Reste à voir si la suite se révèlera un peu plus constructive et mettra un peu plus l’accent sur les vampires mis en scène.