C’est dans l’état de New-York que 6 vampires (gardiens de leur espèce) affrontent les « éradiqueurs », personnes ayant vendu leur âme à « l’Oméga ». Ils ne sont donc plus tout à fait humains. Les hommes n’ont pas connaissances de ces affrontements ou de l’existence de ces êtres tout droit sortis des histoires d’horreurs ! Après la mort de l’un des frères de la Confrérie, Kolher va devoir prendre soin de sa fille, Beth. Elle, qui se pensait être orpheline et travaillant très simplement pour un journal, va devoir affronter beaucoup de changements dans sa vie en très peu de temps. En plus de devoir protéger cette femme, Kholer devra prendre ses responsabilités en mains pour pouvoir espérer sauver son espèce.
L’approche du mythe vampirique est intéressante et originale. On ne devient pas vampire suite à une morsure ou un échange de sang. On naît vampire soit de sang pur, issu de l’union de 2 vampires, soit de sangs mêlés, de l’union donc d’un vampire et d’un « homo sapiens ». Il s’agit d’une espèce à part entière. Les caractéristiques du vampire apparaissent lors de ce qu’ils appellent la transition vers l’âge de 25 ans. L’espèce des vampires est menacée premièrement par des causes propres à leur conception : lors de la transition, certains vampires y laissent la vie ; Les vampires femelles succombent souvent à l’accouchement ; les enfants morts nés sont nombreux et le taux de mortalité infantile est également très élevé. Deuxièmement par les meurtres perpétrés par les éradiqueurs contre les vampires civils. Les vampires se considèrent comme une espèce minoritaire en voie d’extinction.
Les vampires ont été créé par la Vierge Scribe comme son unique descendance. L’Omega l’enviant d’avoir donné la vie, inventa la Société des éradiqueurs. Il se sert d’humains dont il prend leur âme pour les créer. Les éradiqueurs perdent leur pigmentation avec l’âge : peau et cheveux blancs. C’est comme cela, que l’on peut savoir si son assaillant est expert ou novice.
Les vampires peuvent ici se nourrir comme des humains mais n’en tirent aucun profit, aucun nutriment. De même qu’ils peuvent boire le sang des humains, mais ce dernier les nourrit très peu. Il n’est pas assez puissant. Ils doivent donc se nourrir d’autres vampires de sexe opposé. Ils ne sont pas considérés comme immortels, bien que plus résistants que l’Homme et d’une espérance de vie très grande. Les vampires « civils » (ceux qui n’appartiennent pas à la Confrérie) sont presque aussi vulnérables que les humains.
Les vampires de la Confrérie de la Dague Noire sont tous très forts physiquement et intellectuellement. Ils possèdent également pour certains des dons et pour d’autres des malédictions. Nous retrouvons également des caractéristiques vampiriques récurrentes :
Ils ont la capacité d’effacer les souvenir des humains. Mais si les humains sont très souvent au contact du même vampire (que des liens se créent), cela devient plus difficile ;
Ils ne supportent pas le soleil ;
Ils ont une grande capacité de guérison et ne souffrent pas des maladies humaines.
La Confrérie de la dague noire appartient à la paranormale romance, genre beaucoup plus axé sur la romance que la bit-lit. L’auteure nous décrit et présente de façon très précise le monde des vampires : leur histoire, leurs rituels, leur langage propre…
Petit points négatifs, l’absence systématique de négations dans les phrases est choquante. On a du mal à croire qu’un vampire de plusieurs siècles puisse parler ainsi. Malgré ces petits défauts, l’histoire est rondement menée : un monde bien défini et fignolé dans les moindres détails et un rythme d’actions soutenu. On espère juste que les autres tomes nous présenterons une intrigue un peu plus originale que la pauvre femme sans défense que l’on doive sauver !
Les vampires comme humanité parallèle ça me rappelle le roman Riverdream de George R. R. Martin.
J’avoue ne pas avoir eu l’occasion de lire Riverdream, même si le pitch du roman et les très bons échos que j’ai pu en avoir me donnent fortement envie d’y jeter un oeil. Elanor nous avait d’ailleurs proposé sa chronique de ce roman qui semble très steampunk dans l’ambiance (ce qui n’est pas pour me déplaire) : http://blog.vampirisme.com/vampire/?462-martin-georges-rr-riverdream
Ce livre souffre d’un énorme problème de traduction. Oublie systématique des négations comme signalé dans la rubrique et la formule " il y a un truc" systématiquement remplacer par " Y a un truc".
Pour les courageux il faut se rabattre sur la version originale en anglais qui rend la lecture de ce tome bien plus agréable.
Il paraît aussi que la traduction est meilleure pour les tomes suivants
La traduction de cette série est son plus gros défaut.
D’abord, il y a plusieurs traducteurs qui ne se concertent manifestement jamais, de fait, comme l’univers de J. R. Ward est assez complet et contient des termes assez précis notamment quant aux lieux et rites, d’un livre à l’autre les termes traduits se perdent ou change. On le voit dès le lexique en premières pages.
Ensuite, les différents traducteurs ont tendance à avoir à peu près le même problème : un manque de coordination au sein-même de l’histoire. Non seulement ils ne connaissent pas l’univers qu’il traduisent (ce qui pour cette série se révèle problématique), mais en plus il corrigent une faute par une autre.
Les traductions sont bourrées de coquilles, de non-sens et réels problèmes de traduction pure.
Alors oui, on s’en fiche que les guerriers fassent tous aux alentour de 2m et non pas 1m80-90, mais si ils réussissent à se tromper sur les tailles, sur quoi d’autres ont ils fauté ?
Et puis, un univers, c’est avant tout une image visuelle personnelle que l’auteur tente de nous faire passer. Alors si dans l’original, le manoir a deux étages, pourquoi dans la traduction en a-t-il trois ? parce que la traductrice à traduit "niveau" par "étage" ce qui, même pour quelqu’un qui ne parle pas anglais couramment comme moi, est une faute évidente. Un niveau est un niveau, un étage est un niveau AU-DESSUS du rez-de-chaussée.
Pour ceux qui, d’ors et déjà, n’aime pas trop la série pour ses écueils de traduction, tentez la version anglaise. On sent tout de suite la différence, même si, effectivement, ça n’est ni du Balzac ni du Shakespeare. ;p