Radu Dracula meurt en 1476 de la Syphilis mais le Diable décide de ne pas le garder en Enfer. Il lui confie une quête, retrouver le sang du Christ. Pour cela, Radu renaîtra sous la forme d’un non-mort, d’un vampire.
Nous suivons le voïvode lors de la conquête de son trône face à son frère Vlad Dracula puis lors de son voyage dans la Constantinople moyenâgeuse. Son périple se fera à l’aide de ses compagnons d’armes Alexandru et Mircea, même si ces derniers se posent beaucoup de questions depuis que leur Maître est revenu à la vie. Ces retours dans le passé sont entrecoupés de passages à l’époque contemporaine dont le plus récent se fait en 2008 en Turquie.
Nous assistons dans ce premier tome, à la naissance originelle du vampire. Radu, lors de son décès, rencontre le Diable qui lui proposera la vie éternelle contre un service. Cette origine démoniaque nous donne un vampire ambigüe, à la fois très cruel et impitoyable, mais également pourvu de sentiments en vers ses proches, sa famille… Radu Dracula découvre ses pouvoirs en même temps que nous. Le Diable ne le préviendra pas que le soleil lui est maintenant nocif. Seul son instinct le guide et le sauve. Dans son enquête, cette intuition l’aidera beaucoup, ses pas l’amèneront directement à ce qu’il cherche.
Vampiriquement, nous revenons à l’origine du mythe. Un être doté d’une forme surhumaine, pouvant se transformer en animal ou en brume. Il se retrouve également exclu de maisons où on ne l’a pas invité. Il ressent une force invisible sur le pas des portes. Son repos quotidien ne pourra se faire que dans son cercueil dans lequel l’on retrouve la terre de son royaume.
Nous pouvons distinguer deux niveaux de pouvoirs : celui du premier vampire et celui de ses enfants. Ces derniers sont moins forts et sont plus vulnérables. Les techniques habituelles (pieu dans le cœur et décapitation), utilisées contre les vampires, fonctionnent sur eux mais pas sur Radu. Apparemment, Radu n’est vulnérable que de jour lors de son « coma vampirique » et le soleil lui est fatal. Dracula ne supportant pas la solitude, va engendrer de nouveaux vampires par le biais d’un échange de sang. Mais tous les humains ne supportent pas cette épreuve ou cette nouvelle condition, beaucoup ne survivent pas ou se donnent la mort une fois la transformation faite.
Ce premier tome nous introduit dans le monde de Radu Dracula de sa renaissance en vampire en 1476 à sa quête du sang du Christ, tel un chevalier de la table ronde, jusqu’en 2008. On passe d’agréables moments lors de la présentation de son futur, de sa jeunesse en Turquie ainsi que ses débuts de vampires. Par contre, les récits présentant son histoire actuelle sont moins dynamiques. Les scènes d’actions sont courtes et on les aborde très succinctement, en très peu de descriptions. Beaucoup de choses ne nous sont pas encore expliquées, certaines étapes de la vie de Radu Dracula ne sont que citées. On attend le prochain tome pour en savoir plus sur la fille du voïvode que l’on croise dans un monastère ou encore sur cet organisme qui le pourchasse.