Buffy et ses amis ont finalement réussi à restaurer la magie à travers le monde, mettant ainsi un terme à la propagation des zompires. Pourtant, les choses ne sont pas aussi simples qu’il y paraît. Car la magie qui a réinvesti le monde diffère de celle d’avant la destruction du germe, comme s’en rend rapidement compte Willow. Et si Buffy peut reprendre le combat contre ses ennemis naturels, les vampires, c’est pour rapidement se rendre compte que là aussi, la donne a changé. Les buveurs de sang semblent en effet disposer de nouveaux pouvoirs, tout comme l’attestent les changements que subit magiquement le livre Vampyr.
Même si la saison 8, qui marquait le retour de Buffy (en comics du moins) n’était pas parfaite, les choses se sont bien arrangées avec la saison 9. Et voici donc le premier recueil de la saison 10. À la fin de la saison précédente, Buffy et le Scoobygang parvenaient, au prix du sacrifice d’Illyria, à restaurer la magie. Ce qui permettait autant d’empêcher Dawn de disparaître que de stopper la menace zompire.
Buffy continue de se battre pour exterminer les dernier zompires, alors que Willow commence tout juste à s’approprier la magie qui coule désormais dans le monde des humains. Mais le renouveau de la magie affecte également les vampires, qui disposent de nouveaux pouvoirs. Alors que la mythologie de la Tueuse semble elle-même se réécrire (comme le prouve l’existence de Billy, seul tueur potentiel masculin qui ai jamais existé).
Cette saison 10 offre ainsi la possibilité aux auteurs de remettre à zéro certains aspects de leur univers (en changeant certaines des règles), tout en redonnant vie, même si de manière quelque peu modifiée, au Scoobygang, autour de Buffy, Spike, Xander, Willow, Giles, Andrew et Dawn, auxquels se joignent désormais Billy et Devon. Ce qui n’empêche pas l’histoire de faire réapparaître certains personnages tiers, tels que Dracula. Un début de saison fortement appréciable donc, qui en appelle aussi bien à la série TV (le livre Vampyr) qu’aux saisons comics passées, sans oublier de rester cohérent avec les spin off (Willow, Angel & Faith…).
Le dessin est tout aussi réussi que pour les saison précédentes. Si je trouve toujours le dessin d’Angel & Faith (et encore plus celui de Willow) nettement supérieur, celui de la série mère respecte les visages des acteurs de la série TV, tout en s’avérant aussi homogène que dynamique. Sans pour autant se parer de couleurs trop tape-à-l’œil.
Niveau vampire, pas mal de choses à dire sur cet opus. À l’image de Dracula, les autres vampires (à l’exception de Spike) sont capables de supporter la lumière du soleil, ou de se transformer en animaux ou en brume. Les zompires sont donc une menace en voie de disparition, mais cette mutation des vampires classiques en fait un nouveau problème pour la tueuse. D’autant que les règles qui régissent son combat se réécrivent également, consignées dans Vampyr, un livre magique qui rassemble tout ce qu’il faut savoir sur le combat contre les vampires, et par extension toutes les forces du mal.
Un début de saison rondement mené, qui initie un nouveau cycle dans l’univers de la tueuse. Vivement la suite, qui s’annonce prometteuse !