Buffy a supprimé tout lien entre le monde et les dimensions infernales. Dans un univers privé de magie, elle est désormais serveuse et sans véritable but dans la vie. Récemment arrivée à San Francisco, l’héroïne veut prendre un nouveau départ et se concentrer sur ce qu’elle fait le mieux : tuer des vampires. Mais ces derniers semblent victimes d’une épidémie qui les transforme en zompires. Secondée par un allié aux étranges pouvoirs, Buffy va devoir enquêter.
Un poil décontenancé par le dernier opus de la saison 8, j’attendais malgré tout avec impatience l’arrivée de la saison 9 par chez nous, d’autant que cette dernière a commencé il y a plusieurs mois outre-atlantique. Le dernier opus de la précédente saison avait malgré tout permis de finaliser pas mal d’arcs laissés ouverts depuis le final de la série télé, et présageait un retour assez prometteur aux sources de la saga. Force est d’avouer, une fois ce nouvelle opus refermé, que la promesse a été tenue et que Whedon maîtrise toujours autant son Buffyverse.
L’univers de la tueuse a été bouleversé à la fin du tome précédent par des évènements qui vont changer radicalement sa vie, à commencer par la disparition de toute magie. Un retour à la normale forcé, qui ne se fait pas sans mal, certaines créatures se retrouvant piégé dans une dimension qui n’est pas la leur. Et d’autres formes de magie émergeant malgré tout du vide. De quoi permettre à la Tueuse de vite retrouver ses habitudes, même si le Scooby-Gang s’est un peu éparpillé.
On assiste donc aux premiers pas d’une Tueuse indépendante, qui vit en collocation avec deux humains sans histoires, qui ignorent tout de son statut. Buffy va devoir davantage apprendre à se débrouiller seule, ses amis ayant leurs problèmes. Willow a ainsi du mal à s’habituer à une vie sans magie, et Angel et Faith faisant cavalier seuls, loin de San Francisco, où la Némésis des vampires à élu domicile.
Le dessin est de bonne facture. George Jeanty, qui signe ici la quasi totalité de la partie graphique, s’en sors pour le moins bien, qu’il s’agisse de camper l’héroïne en pleine scène d’action où dans des moments plus calme. Sans non plus être parfait de bout en bout, il sait également ménager aux lecteurs quelques cadrages redoutables.
Niveau mythologie vampirique, il semblerait qu’une créature soit capable de retirer leur immortalité aux vampires, qui ne sont pas censé être touché par la disparition de la magie. De fait, de nombreux cadavres de personnes censées être disparues depuis plusieurs décennies sont retrouvés sans vie. Des cadavres qui pourraient bien avoir appartenu à des vampires. Privée de Giles, c’est dans l’ouvrage qu’il lui confia lors de leur première rencontre que Buffy va devoir, seule, trouver des réponses à ces questions.
Un retour plus que réussi pour la Tueuse, dans ce premier recueil qui permet à Whedon de reprendre en main son univers fétiche, de au lecteur de retrouver Buffy dans une histoire riche en rebondissement, qu’il s’agisse de la vie personnelle de l’héroïne ou de ses démêlés avec les créatures de la nuit. Vivement la suite en tout cas !