Sous le règne des pharaons, durant des centaines d’années, Saint-Germain, qui n’était pas encore comte mais simple serviteur «Sanh-Kheran» de la Maison de vie, s’est efforcé de gravir les échelons hiérarchiques le séparant du titre de Grand Prêtre d’Imhotep. Des milliers d’années plus tard, au début du dix-neuvième siècle, Madeleine de Montalia, son grand amour, écume la mystérieuse «Terre Noire» en espérant que ses pérégrinations lui permettront de percer à jour les secrets de son mentor. Mais la vampire aristocrate est aussi une aventurière, et même Saint-Germain ne peut la prémunir contre tous les dangers qui la guettent…
Un second opus dans la droite lignée du premier, qui nous fait à nouveau plonger au cœur de l’égyptologie émergente. Sur fond de quête autour du personnage de Saint-Germain, l’auteur nous dresse le portrait d’une femme vampire qui peine à lutter contre les préjugés de son temps. Peu considéré par ses collègues « antiquaires », qui considèrent avec dédain l’intérêt de Madeleine pour l’Egypte antique, elle va cependant tenter tant bien que mal de poursuivre ses recherches.
Le côté vampirique du roman est cependant plus un élément de détail que le fil conducteur principal de l’intrigue. En effet, confirmant ce que laissait à penser le premier roman, on se trouve ici davantage en présence d’un thriller historique teinté de fantastique, que d’un réel roman fantastique. Et au final, malgré de bonnes idées et une mise en scène plus que crédible de l’Egypte du 18e siècle, le roman pêche par manque de dynamisme, et par la présence de personnages principaux bien peu charismatiques.
La part vampirique de ce roman s’article donc autour des quelques caractéristiques vampiriques mises en scène au fil des pages. Besoin de sang (même si relativement faible ici), force et vitesse surhumaine, immortalité, bref rien de très novateur. La mise en scène de la tentative d’assassinat de Madeleine de Montalia va néanmoins donner l’occasion à l’auteur d’utiliser la faiblesse des vampires exposés aux rayons du soleil, mais ce genre de scène est très épisodique au cours du roman. On peut voir aussi à travers la relation entre Falke et Madeleine une mise en scène des relations amoureuses entre vampires et humains, avec les difficultés que cela entraîne.
Au final un roman de même niveau que le précédent : un polar historique avec quelques touches vampiriques, qui pêche par un grand manque de dynamisme et des personnages peu accrocheurs.