Vampire Host est un manga composé de trois courtes histoires à la suite. On y retrouve en première partie Rion, jeune lycéenne qui enquête sur la disparition d’une de ses amies. Ses investigations vont l’amener à s’intéresser de prêt au Kranken Haus, un club d’hôtes à tendance vampirique. L’héroïne, qui croit en l’existence des vampires, est en effet persuadée que c’est l’une de ces créatures qui à fait le coup. Suo, le responsable des lieux, est quand à lui convaincu d’avoir enfin trouvé en elle « Hellone« , la sainte au sang pur pouvant briser la malédiction des siens. Mais l’ombre d’un « autre » vampire se profile, menaçant la jeune fille.
Les deuxième et troisième parties, bien plus légères malgré quelques maladresses niveau cohérence, prennent le temps de s’attarder sur les relations entre Rion et la bande de vampires. La Lycéenne délivrera ainsi le troublant Suo de l’emprise d’une sorcière ou encore, se trouvera métamorphosée en homme durant quelques heures ; engendrant ainsi moult embrouilles, sentiments divers et situations humoristiques. Certains problèmes tels que les doutes affectifs des adolescents ou la solitude ne manque pas d’apporter à l’ensemble un minimum de crédibilité.
On remarque que la première partie du manga est de loin la plus sombre, la plus sanglante et de ce fait la plus intéressante. Se dégage en effet des protagonistes un profil tourmenté en demi-teinte correspondant aux normes qu’est en droit d’exiger un récit à caractère vampirique. Certaines idées, comme les nombreuses croix accrochées aux murs du Kranken Haus afin de réguler la soif des vampires, sont par ailleurs assez bien trouvées.
Plein de bons sentiments et prônant quelques valeurs morales, Vampire Host se destine avant tout à un large public féminin bien que les garçons puissent évidemment y trouver leur compte au final. Le récit parvient à poser une ambiance plaisante, un peu mystérieuse, qui procure un évident plaisir de lecture. Les vampires gigolos possèdent quand à eux chacun une personnalité différente à même de remplir les exigences des plus fervent adeptes de « fan service ».
Shojo, Vampire Host l’est assurément dans le fond. En ce qui concerne la forme par contre, c’est un réel plaisir que de retrouver le style superbe de Kaori Yuki, auteure entre-autre de séries à succès telle que Angel Sanctuary ou God Child. Les péripéties vampiriques de Rion et des gigolos du Kranken Haus sont mises en valeur par un trait magnifique ainsi qu’une mise en page bien plus claire et soignée que nombre d’autres œuvres de ce type. Les expressions des divers protagonistes varient d’une gravitée taciturne à des visages irrésistiblement loufoques, créant une variété de situations qui préserve le récit de toute longueur.
Vampire Host est un manga constitué d’un unique volume. Á y regarder de plus près pourtant, la mise en suspend de certaines questions ainsi que les relations balbutiantes entre les personnages laissaient tout à penser que Rion et ses amis remettraient le couvert pour un deuxième tome. Peut-être un jour…
Rion Kanio est une jeune lycéenne pleine d’énergie ! Lorsque sa meilleure amie disparaît, elle n’hésite pas à se jeter dans la gueule du loup et enquête dans un club d’hôtes, le Krankenhaus, tenu par d’étranges garçons. Elle est persuadée que certains sont des vampires car elle est convaincue de leur existence…
Attardons nous un peu sur le packaging de cette édition de luxe et voyons si cette dénomination n’est pas usurpée…Et bien après un examen attentif pas du tout !
Un fourreau en velours noir, avec de superbes dessins en relief argenté sert d’écrin au livre. Ce dernier est en édition cartonnée avec une belle illustration de l’héroïne et une tranche argentée. Une jaquette le protège avec un vampire en première de couverture et notre héroïne en quatrième de couverture. Les deux images sont bien entendu en couleur sur fond noir. Lorsqu’on ouvre le livre, on a droit à quatre belles images en couleur. Pari réussi pour cette très belle version qui ravira les amateurs de beaux livres !
Maintenant entrons dans le vif de l’histoire : ce récit est divisé en quatre parties et un épilogue. Tout commence par Rion, jeune lycéenne, qui enquête sur la disparition de son amie et pense que c’est un vampire qui est en cause puisque son amie lui a elle-même avoué qu’elle aimait une de ces créatures. Ses investigations vont l’amener à rencontrer un groupe de garçons étranges. Suo, l’un d’entre eux remarque une étrange marque sur le cou de Rion et pense qu’il s’agit de Ellone, a sainte au sang pur…Rion raconte à Suo comment un vampire l’a sauvée lorsqu’elle était plus jeune et qu’il est responsable de cette marque, Suo paraît bouleversé à cette révélation…Mais à présent, cette marque est reconnue, Rion va être convoitée par la plupart des vampires car si elle est réellement a réincarnation d’une sainte, elle détient un grand pouvoir !
Dans ce récit, les vampires possèdent les caractéristiques habituelles : ils sont contraints de boire le sang humain pour survivre, craignent les croix, et possèdent un pouvoir hypnotique pour séduire leur proie qui sont surtout de belles jeunes femmes.
Pour conjurer leur soif de sang cependant, surtout notre quatuor tenant un club, ils portent bijoux en argent et mettent des crucifix dans les lieux où ils vivent. Ils peuvent également sortir dans la journée en mettant de simples lunettes de soleil.
Ici les vampires après avoir mordu leur victime laissent une marque en forme de triple x appelée « enfants de Judas », qui symbolise la trahison de Judas quand il a vendu le Christ pour trente deniers. Une malédiction originelle en quelque sorte…
Suo qui descend d’une famille très ancienne, raconte que ses ancêtres ont livré une bataille épique contre les vampires mais que lui, jeune et inconscient, par simple curiosité a pénétré dans le caveau avec des amis et a libéré un vampire qui les a sauvagement mordus. Seule le sang pur d’une sainte pourrait les libérer de la malédiction ! Une sainte qui porterait les stigmates de Judas…
Une histoire assez originale et qui possède assez de rythme pour captiver jusqu’à la fin. Les graphismes sont très beaux et très fins, c’est la patte caractéristique de la créatrice du très beau et très célèbre « Angel Sanctuary ». Un seul petit bémol, on reste sur une fin assez ouverte qui mériterait une suite car on a une impression d’inachevé.
Mais dans l’ensemble Vampire Host est un one shot qui vaut le détour et surtout dans cette belle réédition !
Manga qui fait office d’incontournable pour les amateurs de vampires, Vampire Host est un one-shot signé Yuki Kaori, qui s’était fait connaître au travers de la série Angel Sanctuary. Cette fois-ci, elle délaisse les anges pour s’intéresser aux vampires (même si une autre de ses séries, Comte Cain proposait quelques personnages flirtant déjà avec le sujet.
L’histoire permet de suivre les pas de Rion Kanio, une jeune lycéenne sans histoire. Lorsqu’une de ses amies disparaît mystérieusement, elle décide d’enquêter à sa façon, et s’intéresse de près à un Host Club pour le moins étrange qui a ouvert ses portes à quelques pas du lycée. Persuadé, après la découverte récente d’un cadavre exsangue, que son amie a été enlevé par des vampires, elle va tenter de confondre les hommes qui travaillent au Krankenhaus. Mais la marque étrange qu’elle porte au cou va fortement attirer l’attention de ces derniers.
On est ici clairement face à un shojo, qui se centre sur les relations amoureuses entre l’héroïne et le propriétaire du Krankenhaus. Cet aspect romantique n’empêche pas de retrouver l’atmosphère des autres séries de l’auteur, parfois assez pesante, qui donne une coloration romantique et gothique à l’histoire. L’histoire ne sombre pour autant pas dans la mièvrerie, et le seul reproche qu’on pourrait lui faire est sa fin ouverte, même si aucune suite n’a encore vu le jour (la publication japonaise originale date de 2004).
Le dessin de Yuki Kaori fait une nouvelle fois des merveilles. Je ne suis en général pas très amateur de Shojo, mais j’apprécie la minutie du trait de l’auteur, aussi homogène que possible, et le soin apporté aux attitudes de ses personnages. Le trait est nettement plus appuyé que dans les oeuvres habituelles du genre, servi par un encrage qui met bien en avant une certaine noirceur.
Les vampires sont ici assez classique, pas franchement très éloigné des critères du Dracula de Stoker. Ils peuvent se déplacer en journée, même si cela diminue leurs pouvoirs. Ils ne semblent pour autant pas craindre les symboles religieux. S’abreuver de sang leur permet de conserver leur immortalité. On peut les contraindre et les immobiliser durablement en leur enfonçant une lame en plein cœur.
Bien évidemment, Yuki Kaori oblige, on se retrouve une nouvelle fois face dans une histoire complexe, doté d’un fort mysticisme ambiant (le lien mystérieux entre les vampires et un personnage féminin disparu). L’ensemble est pour le moins réussi et permet de faire de ce one shot une oeuvre franchement intéressante pour les amateurs de bêtes à crocs. Surtout dans la luxueuse édition proposé par les édition Tonkam.