Suite des aventures/tranches de vie de Nyanpire, dont la bande d’amis s’est pour le moins étoffée au cours du premier volume. Entouré de son « petit frère » Chachamaru, de Masamunya, un chaton qui a le béguin pour lui, et de Nyange déchu, Nyanpire essaie toujours de concilier son statut de vampire et une vie tranquille. Mais l’envie de boire du sang, qui s’impose régulièrement à lui, est bien difficile à contrôler.
Après un premier opus qui pêchait par manque de rythme et par le manque d’intérêt assez fort des histoires racontées, ce deuxième tome ne relève pas franchement le niveau. Mis à part quelque trop rares clins d’œils à la culture japonaise, il n’y a décidément pas grand chose à sauver dans cette série. Quelque très rares nouveaux personnages font ici leur apparition (notamment un château que Nyange Déchu apprécie de torturer/hanter), mais pour le reste on est en quasi statu quo avec le tome 1. Sur un blog, à raison d’une planche par jour, j’imagine que ça peut passer, mais en format album, difficile de maintenir l’intérêt du lecteur passée la première page. Alors certes, à la lecture le décalage entre les dialogues (qui regorgent de sous-entendus pour adultes) s’impose rapidement, mais encore eut-il fallut que tout cela soit mis en scène de manière intéressante.
Le dessin n’a aucunement évolué depuis le premier tome. Assez simpliste, tout en couleur (ce qui est assez rare pour être signalé), l’auteur n’en utilise pas moins tous les codes graphiques habituels du manga. Pour autant, la succession de planches assez vides (le décor se limitant à des à-plats ou dégradés de couleurs) mettant en scène des petits chats aux gros yeux ronds trouve vite ses limites.
Côté vampirique, le besoin de boire du sang dont Nyanpire est victime, nécessité qui lui est dictée par son état de vampire, pas grand chose de bien nouveau depuis le premier opus. On ne revient ici ni sur sa transformation, ni sur ce qui ferait les spécificités de son état (hormis son lien au sang). En bref, ce n’est pas là qu’il va falloir aller chercher un tant soit peu d’intérêt à l’album.
Un deuxième tome exactement sur le même moule que son prédécesseur. Mais bon, pour une série basée sur un gif animé lui-même dérivé d’un mème à succès (le fameux nyancat), difficile d’espérer davantage. L’idée de destiner aux adultes un manga au graphisme ouvertement enfantin aurait pu s’avérer intéressant, mais les histoires sont tour à tour absconses et ennuyeuses.