Levés à 6h00 a fin de prendre notre petit déjeuner, nous descendons au restaurant de l’hôtel Posada. Un type qui semble appartenir au personnel des lieux nous fait comprendre que les petits déjeuners ne seront servis qu’à partir de 6h30. Après 15mn d’attente, une femme d’une cinquantaine d’année nous fait signe de la suivre dans la salle du restaurant. Nous nous installons, tandis qu’elle revient nous demander si nous voulons du café ou du thé. J’opte ainsi pour un thé, Benoît pour un café, et nous acquiesçons quand elle nous demande si nous voulons de la confiture. Moins de 5mn plus tard, elle revient avec deux assiettes bien chargées : fromage, bacon, tomates, confiture et pain, le tout accompagné d’un thé et d’un café chacun (elle a du mal nous comprendre sur ce coup-là, mais au moins on restera éveillé).
Nous sortons de l’hôtel à 7h10. Le bus pour Sibiu étant à 7h30, nous optons pour un taxi, ça tombe d’ailleurs bien il y en a justement un de garé devant l’hôtel. Arrivés à l’autogara, nous montons dans le maxi-taxi à direction de Sibiu, après quelques essais infructueux pour faire rentrer nos sacs dans le coffre. Le voyage dure environ 2h30, durant lesquelles je comprends que nous prenons la route de Ramnicu Valcea pour rejoindre Sibiu. Quelques albums de Pink Floyd plus tard, le maxi-taxi nous dépose donc à l’autogara de Sibiu, comme nous aurions pu nous en douter.
Première étape, trouver la pension Verena où nous allons passer la nuit, une pension offrant piscine, accès Internet et autre pour un tarif tout à fait raisonnable si on en crois le Routard (il nous a déjà causé de belles déconvenues, mais on essaie de garder un minimum de foi en lui, c’est quand même la bile du voyageur). Comme d’habitude, nous demandons notre chemin. Un chauffeur de bus nous conseille de prendre le trolley local jusqu’à un sens giratoire précis, et de finir le chemin à pied. Auparavant, nous avons pris notes des horaires du lendemain pour Sigishoara.
Le trajet en Trolley effectué, nous descendons au niveau du rond point indiqué et, comme à notre habitude, demandons plusieurs fois notre chemin avant de localiser la pension. Dans la cour, nous passons devant une piscine qui n’a plus l’air d’être entretenue depuis belle lurette. Une fois le prix de la chambre réglé (le plus cher que nous ayons eu jusque-là), nous découvrons notre demeure du soir : une télé hors d’état de fonctionner, un téléphone non raccordé, des lampes de chevet aux filaments grillés, bref pas le top. Ca commence bien… Nos sacs posés, nous voilà parti en direction du musée Astra, l’un des meilleurs écomusées roumain selon la femme rencontrée dans le bus en direction de Curtea de Arges. Renseignements pris, nous montons dans un Trolley en direction du cimetière municipal, emboîtant en cela le pas à deux petits vieilles qui nous présentent cette solution comme la plus simple (bien qu’elles ne semblent pas forcément d’accord l’une avec l’autre à ce sujet).
Nous descendons donc au cimetière et nous expliquons à nos deux nouvelles amies que nous allons rejoindre le musée à pied, malgré leur conseil de plutôt opter pour le bus. En 5-10mn de marche, nous avons couvert la distance nous séparant de l’entrée du musée. L’entrée payée, nous prenons la direction du Hanul Rustic, le restaurant où nous avons prévu de manger. Arrivé sur les lieux, il nous faut user d’un mélange de roumain, anglais, allemand et français pour nous faire comprendre. Après une entrée plutôt « verte », Benoît et moi choisissons deux plats très différents mais délicieux, pour ma part une très tendre viande de porc servie avec des pommes de terre et du fromage frais pour tremper celles-ci. Le dessert, tout aussi excellent, se composera d’un beignet frit tartiné d’une savoureuse purée de fruits rouges et de fromage blanc sucré. Je m’excuse par avance du côté très recette de cuisine du passage, mais pour notre première expérience culinaire roumaine, c’est plutôt réussi.
Nous décidons ensuite de faire le tour de l’écomusée, dans lequel se succède, sur pas moins de 96 hectares, un très grand nombre de maisons typiques roumaines. Seul bémol : si les intitulés sont en français, les descriptifs eux sont uniquement rédigés en roumain. Nous comprenons cependant qu’il s’agit de maisons typiques démontées de leurs lieux d’origine et remontées ici. On trouve même une église entièrement en bois dont les murs sont ornés de superbes fresques orthodoxes.
Une fois le musée visité, retour au centre de Sibiu pour la visite de la vieille ville. Un roumain d’une trentaine d’année, accosté devant le cimetière, nous explique comme rejoindre l’endroit via le trolley. Mieux même, il nous emboîte le pas pour que nous ne nous trompions pas. Le hic : arrivé sur place, il nous fait comprendre qu’il veut nous faire visiter la ville, conter rémunération bien entendu. Aïe, c’est q u’il devient collant le loustic. Après lui avoir répété X fois que nous étions vraiment reconnaissant de son aide mais que nous n’avions plus besoin de lui, il comprends et rebrousse enfin chemin. Nous découvrons enfin el centre ville, composé en son cœur de 3 places enchevêtrées reliées par des passages qui ne sont pas sans nous rappeler les très lyonnaises traboules. Nous visitons par ailleurs la cathédrale évangéliste de la ville, dont l’orgue ouvragé est un pur régal pour les yeux. Nous buvons ensuite une bière (blonde pour changer), et prenons le chemin du retour. Benoît semble motivé pour que nous rentrions à pied. Son sens de l’orientation inégalable lui faisant défaut par deux fois, c’est finalement par le bus que nous finissons par rentrer à la pension Verena, où nous apprenons que la pension ne propose plus d’accès Internet depuis 6 mois. Super, du coup notre plan bon marché devient un chouette plan arnaque. Mais bon, ce sont les aléas du voyage. Nous partons demain pour Sigishoara, ville millénaire qui vit naître Vlad Tsepes, où nous passerons deux nuits avant de rejoindre Bucarest pour repartir vers la France.
Aaaaah les papanasi ! Un vrai délice !
Sympa votre périple, j’ai pu découvrir 2-3 plans sympas pour mes week-ends !
Par contre, attention aux noms propres, même si les caractères spéciaux roumains ne semblent pas passer (Tepes, Sighisoara…) 😉