Après une nuit de sommeil agité dans la pension Verena conseillée par le Routard (cette fois-ci il s’agit du jeune homme de la réception qui braille avec ses potes à partir de une heure du mat -charmant-), nous nous réveillons vers les 9h30, un peu embués et dégouttés de la qualité de service. Après le traditionnel trio douchage-habillage-grignotage, nous nous équipons de nos sacs et descendons à la réception. Benoît, le Routard en main, se fait passer pour un des rédacteurs et avertit le jeune réceptionniste (qui n’est pas celui de la veille, malheureusement), qu’au vu de ce qui se passe dans cette pension, elle risque fort de disparaître du guide pour la prochaine édition. Ce ne sera sans doute pas le cas, mais ça fait du bien de les remettre un peu à leur place vu al somme que nous avons payé. Nous quittons les lieux pour le centre-ville, où Benoît espère trouver un casque pour son baladeur, le sien ayant rendu l’âme. A quelques mètres d’un des places de la vieille ville, nous finissons par dégotter le Planète Saturn local, où Benoît finit par trouver son bonheur. Nous décidons ensuite de nous asseoir à la terrasse d’un café et d’attendre 14h00 pour repartir en direction de la gare, notre bus étant annoncé à 15h30.
14h00 arrive, nous reprenons donc la route, non sans acheter de quoi manger sur le chemin. Arrivé à l’autogara, il ne nous reste qu’à attendre le bus pour Sigishoara. Le bus arrive. Sans surprise, il s’agit à nouveau d’un vieux tromblon qui va nous permettre de savourer chaque détail du relief routier. Nous prenons place. Le voyage s’achève 2h30 plus tard, sans encombre ni événements particuliers à noter, si ce n’est une chaleur étouffante. Arrivés à Sigishoara, nous avons l’agréable surprise de découvrir une superbe ville fortifiée située sur une colline boisée, avec en contrebas une ville nouvelle où se trouvent la plupart des habitations. Nous suivant les panneaux indiquant la pension où nous avons réservé la veille (hé oui, après la dernière déconfiture, nous avons choisi d’être un peu plus prévoyant !). Nous y parvenons une trentaine de minutes plus tard. L’accueil y est très sympa et le réceptionniste nous apprend qu’un couple de français occupe la chambre contiguë. En nous rendant à notre chambre, nous tombons d’ailleurs sur Alain, breton d’origine qui a passé 30 ans de sa vie en Calédonie et habite maintenant en Turquie avec sa nouvelle femme. Nous le quittons pour prendre possession de notre chambre et prendre enfin une bonne douche chaude. Lorsque nous sortons, nous croisons Nadia, la femme d’Alain, qui nous demande si nous comptons manger au restaurant de la pension. Nous lui répondons que tout dépend des tarifs. Mais nous finissons par nous installer à leur table et profiter des plats préparés par le cuisinier de céans.
Au cours du repas, nous discutons de la vie de chacun, de la Roumanie et des roumains, et de ce que nous avons vu dans ce pays depuis notre arrivée. Il nous proposent de nous emmener avec eux en voiture le lendemain, car ils ont prévus de visiter ce qu’on appelle ici « Le pays des citadelles saxonnes ». Nous avions à la base prévu de visiter Sigishoara demain, mais nous avons deux jours à passer ici, l’occasion est trop belle. Nous acceptons donc. Benoît et moi avons en effet décidé de ne repartir d’ici que le jeudi, Bucarest n’étant pas vraiment au coeur de nos motivations. A la fin du repas, le réceptionniste, qui remplit également le fonction de maître d’hôtel, se joint à la discussion et nous conseille quelque peu pour les visites du lendemain. Nous montons nous coucher vers 23h00, non sans avoir donné rendez-vous à nos amis français pour le petit-déjeuner du lendemain.