Après un réveil plutôt glacial vers les six heures du matin, nous avons la désagréable surprise de nous retrouver face à un temps pour le moins couvert et une rosée du matin plutôt tenace qui a détrempé une bonne partie de la tente. Comme nous n’avons que peu de temps pour la sécher, il va falloir s’en accommoder.
Le temps de remballer nos sacs (et pour Benoît de pester contre les ingés de Décathlon, pas foutus de faire des longes assez grandes pour son sac de couchage), plier la tente et de récupérer nos cartes d’identités, nous voilà parti en direction du bus 17 vers le centre. Il arrive plutôt vite, mais cinq minutes plus tard c’est au dépôt que nous nous arrêtons. Détail intéressant : il y a deux lignes 17 : la 17a et la 17b. Tous ces salamalecs nous font donc rater le bus de 9h00 pour Bran. Nous décidons donc de petit-déjeuner en attendant le prochain (à 10h00). Le bus finit par arriver, et le voyage se déroule pour une fois sans problèmes notables, sauf pour Benoît (c’est sa journée décidément) qui se retrouve avec un écouteur de baladeur en moins, pendant que moins je contemple le paysage sur les airs de la bande originale de Madlax.
Arrivés à Bran, nous nous arrêtons au Vampire Camping, où nous avions décidé de planter notre tente. Nous passons donc devant un singulier panneau décoré d’un sanguinolent V, pour découvrir un camping vraiment sympa et très bien aménagé. Détail amusant, le gérant propose à l’achat du Chardonnay, Pinot Noir et consort du cru estampillés du sceau du camping. Pour le moment, on trouve cela amusant, mais on va vite découvrir l’ampleur des dégâts un peu plus loin. La tente et nos ventres remplis, nous nous dirigeons en effet vers le cœur du village. De loin, le château semble tel que je l’avais imaginé, et me rappelle certains passages du livre de Bram Stoker. Après avoir payé les entrées et une taxe donnant le droit à photographier les lieux (spécialité roumaine), nous nous retrouvons dans un petit village de magasins où 90% des articles puent la récupération du mythe. T-shirt vampire, bustes de Vlad Țepeș, bouteilles de vin, fausses dents, etc. Le héros national, et inspiration de Stoker, est devenu ici une vraie machine à faire du fric. Délaissant ce mic-mac, nous gravissons la route de la citadelle. La visite de l’édifice est plutôt rapide, la faute sans doute à l’absence de signalétique significative. Je prends cependant le château en photo sous tous les angles, histoire d’avoir de quoi étoffer les galeries du futur site.
A la descente, nous nous arrêtons cinq minutes au bord d’un lac situé en contrebas, avant d’entamer la visite de l’écomusée local, une reconstitution des différents types d’habitations paysannes roumaines. Après la visite, nous repassons par les commerces situés en contrebas. No comment (en même temps je ramènerais bien un petit quelque chose, mais quoi ?). De retour au camping après avoir acheté de quoi nous sustenter, nous optons pour le sirotage en règle d’une bonne bière bien fraîche, suivi du régime habituel (chips, pain et pâté), amélioré de pommes achetées à une vieille paysanne. S’ensuit la découverte des douches paradisiaques du lieu : très grandes, avec un large emplacement pour poser nos affaires, eau chaude (voir bouillante), bref le luxe total. Après en avoir profité, certes avec excès, nous retournons au village de nuit afin d’y prendre quelques photos. Nous nous renseignons également auprès d’une charmante vendeuse sur la localisation de l’arrêt de bus pour Curtea de Argeș, bus qui, selon le gérant du camping, passe sur le coup des dix heure et demie. Elle nous indique un arrêt à quelques mètres de là.
Demain, départ pour Curtea de Argeș donc, pour y être réceptionné par l’oncle de mon amie Fanette. Et ce soir, on va s’endormir en pensant goulûment à la délicieuse pâtisserie au goût de bugne qu’on a mangé en descendant du château. Miam.
Hahaha, bande d’amateurs… ^^
Aller en Roumanie en Février, avec les Carpates enneigées et le chauffeur du mini-bus à la conduite plus que douteuse (car routes sinueuses et pas de relayage prévu :s), ça c’est l’aventure… Et sans parler des frissons dans le dos quand vous voyez le chateau de Bran pour la première fois, immense et splendide au milieu de cette forêt, recouvert d’un manteau de neige. Par contre, moyen moins pour l’intérieur du chateau, très décevant 🙁
J’m’en remettrai…
Au fait, savoureux le récit de vos péripéties ^^